Cela faisait des
jours que j'étais enfermée dans ce sac, sans pouvoir respirer le
grand air ! Le soleil, je rêvais de voir le soleil, de sentir
sa chaleur. Au lieu de cela je ne distinguais qu'une faible
luminosité à travers la paroi du sac.
Mes ravisseurs me faisaient passer de la nourriture à l'aide d'un tube qu'ils avaient introduit à une
extrémité du sac, sans doute pour que je ne les reconnaissent pas, je n'avais droit qu'à une espèce de liquide
infâme mais il fallait que je le boive pour survivre, au fond de moi
je savais que j'allais m'en sortir.
Aujourd'hui je suis
toujours incapable de vous raconter comment c'est arrivé ! Je
me suis retrouvée là, un jour, je ne sais même pas lequel,
enfermée dans la pénombre.
Je n'avais aucune
idée de l'endroit où je pouvais me trouver mais je savais que
j'étais souvent en mouvement, j'entendais un moteur parfois, mais
dans la majorité des cas ces déplacements étaient silencieux. J'en
ai conclu que je devais être sur un bateau. Mais où m'emmenait-il ?
Et mes ravisseurs,
que me voulaient-ils ? Je sais qu'ils étaient deux, j'entendais
leurs voix. Un homme et une femme. Elle devait avoir un peu pitié
car c'est elle qui s'occupait le plus de moi ! Et aujourd'hui je
peux vous dire qu'en fait, bizarrement, je l'aimais bien. Le fameux
syndrome de Stockholm ? Sans doute. Toujours est-il qu'elle n'avait pas
assez de pitié pour me laisser sortir et reprendre ma liberté.
Parfois j'entendais
de nouvelles voix. A chaque fois j'espérais que ce soit celle de mon
sauveur, mais rien, ces sadiques aimaient juste montrer leur belle
prise à leurs amis, sans doute aussi sadiques qu'eux !
Je commençait à
désespérer, l'espoir m'abandonnait. Mais que me voulaient-ils à la
fin ? Ils m'avaient enfermée là dans ce foutu sac trop petit
pour moi. Je crois que ce qui m'effrayait le plus, c'était de
n'entendre aucune peur, aucun stress dans leurs voix. Ils étaient
sûrs d'eux et ne se sentaient pas du tout menacés. J'étais
perdue !
Jusqu'au jour où,
branle-bas de combat ! Ils m'ont fait monter dans une voiture et
sont partis à toute vitesse ! Ils avaient dus être enfin
repérés. Ouf je n'avais pas été oubliée, quelqu'un me cherchait
encore. Oui mais en attendant, où m'emmenaient-ils ? Dans une
autre cachette où j'allais encore passer des jours et des jours dans
le noir sans nourriture convenable ? Je n'en pouvais plus, il
fallait que ça s'arrête ! Je me suis débattue comme une
diablesse, j'ai donné des coups dans tous les sens mais dans le
vide… Ça ne servait à rien ? Tant pis, je continuerai
jusqu'à ce qu'ils en aient marre et me libèrent.
Soudain on s'arrête.
Après quelques minutes – des heures – j'entends la voix d'un
homme ! Posé, sur de lui, il parle distinctement à mes
kidnappeurs qui, eux, sont paniqués, je l'entends.
Cette fois c'est
sûr, ça ne peut être que mon sauveur, un flic sans doute, ou un
homme courageux !
Enfin je commence à
voir de plus en plus de lumière, il est en train de déchirer le
sac. Je suis soulagée et en même temps j'ai peur. Et si ce n'était
pas mon sauveur mais quelqu'un de pire que mes précédents
geôliers ? De toute façon je n'ai pas le choix, je n'ai qu'à
subir et attendre de voir.
Ça y est, je suis
sortie ! La lumière m’éblouit terriblement après tout ce temps
dans la pénombre. Je vois flou, très flou mais il y a des couleurs,
c'est agréable. Et malgré que mes yeux refusent de faire la mise au
point je sais qu'on me sourie. On pleure même ! Tout à coup je
me sens aimée, choyée, ça fait tellement de bien après ce
calvaire !
L'homme qui m'a
sortie de là me porte sans aucune difficulté et me pose dans les
bras d'une femme.
Mon dieu mais c'est
elle, je reconnais sa voix que j'ai entendu tous les jours depuis
qu'ils m'ont capturée… Étrangement je n'ai pas peur, je me sens
bien, je me sens chez moi...
« Bienvenue sur Terre jolie Camille… Je te présente ta Maman ! »
2 commentaires:
Très bien cette vision "vue sous cet angle" ! Original et bien vu !!!! Bravo ! ;-) Tu as accouché d'une bien jolie nouvelle, là !!!! (sans jeu de mot, bien sûr ;-) )
Ha ha ! Merci Sandy :)
Enregistrer un commentaire
1) Ecrivez votre texte dans le formulaire de saisie ci-dessous
2) Si vous avez un compte, vous pouvez vous identifier dans la liste déroulante "Commentaire", sinon vous pouvez saisir votre nom ou un pseudo en choisissant "Nom/URL" (vous pouvez ne renseigner que votre nom et laisser le champ URL vide)
3) Cliquer sur Publier.